Le saule pleureur

21 Sep 2021

Salix babylonica

Le saule pleureur, ou salix babylonica, marque l’imagination internationale depuis bien longtemps. Avec sa cime qui frôle le sol, son tronc parfois penché, il éveille une fascination presque mélancolique. Pour sa beauté féerique, il a été importé de l’Asie depuis plusieurs siècles. L’espèce du saule comprend plus de 400 variétés, mais la plus répandue au Canada est définitivement le saule pleureur.

Le saule pleureur est un arbre à croissance très rapide et aux racines envahissantes, c’est pourquoi les milieux urbains à espace plus restreint s’abstiennent d’en planter. Rapidement, un saule pleureur peut atteindre entre 15 et 25 mètres de hauteur et une largeur de quinze mètres. La forme ovale de sa couronne évasée se mêle à l’aspect d’une longue chevelure dorée par la couleur des rameaux tendres et le vert pâle des feuilles. Le port est irrégulier, mais les longues ramures élancées vers le bas, comme de longs fils, masquent la charpente comme des rideaux mystérieux.

L’écorce du tronc est brun pâle, avec une texture de liège. Les rameaux ont en revanche une texture lisse et une couleur dorée. Fragiles, ces rameaux supporteront mal ceux qui s’aventurent à la grimpe libre, bien que le port soit invitant pour le faire, surtout dans un contexte de contemplation et de tranquillité. Les feuilles alternes sont en forme de lance ou de coin. Elles seront vertes en été et jaunes à l’automne.

Les fruits et la faune

Le saule accueille toutes sortes de formes de vie. Les insectes se nourrissent abondamment de ses feuilles, comme les chenilles. Malheureusement, ce phénomène peut parfois ravager l’arbre. Les graines serviront également à nourrir les oiseaux. Dans les forêts où des saules seraient morts, la texture du bois favorise l’utilisation par les animaux pour en faire des nids. En effet, lorsqu’un arbre meurt et demeure en place, on l’appelle « arbre de vie », puisque celui-ci sert à nourrir et abriter différentes espèces d’insectes et d’animaux. De son vivant, le saule donnera un habitat frais et ombragé pour les animaux.

Conditions optimales

Il ne faut pas prendre à la légère le principe qui consiste à planter le bon arbre au bon endroit. Il faut prévoir les dimensions à maturité. Il faut également prévoir une chute abondante de rameaux fragiles et de feuilles sous l’effet du vent toute la saison. Il n’est donc pas un bon candidat près d’une piscine ou d’une terrasse, à moins d’y avoir un abri solide et rustique comme une pergola. Du reste, le saule pleureur devrait être planté suffisamment loin de toute structure, comme la maison, les fils électriques, le cabanon, le stationnement, etc. Mais, avec son enracinement envahissant, mieux vaut l’éloigner aussi des structures souterraines. S’il y a suffisamment de place, alors n’y a aucune raison d’hésiter.

Avec sa pousse rapide et ses racines envahissantes, le saule pleureur est idéal pour ceux qui habitent sur une bande riveraine. En effet, les racines contribueront à la stabilisation du sol. De plus, le saule préfère les sols très humides, on les rencontre naturellement près des cours d’eau. Or, les effets utiles seront ici joints à l’agréable, puisque le saule pleureur n’embellit comme aucun autre arbre la vue sur les rives.

Le saule pleureur est passablement résilient face au compactage du sol et au sel de déglaçage, mais nous le rencontrons rarement en façade.

Élagage et entretien du saule pleureur

Si les conditions optimales sont remplies, il ne devrait y avoir que peu d’élagage à faire. Dans le cas d’une plantation près des structures, il faudrait entretenir l’arbre régulièrement en prévention pour les branches qui pourraient casser.

On ne regarde pas trop la formation de l’arbre, il sera irrégulier quoi que l’on fasse. Planté à une distance suffisante des structures, on peut à l’occasion enlever le bois mort, surtout dans les cas où une chute pourrait entraîner des dommages ou des blessures. Une inspection des fourches faibles pourrait aussi limiter la chute et les brisures de branches.

Maladies

Le saule a une sensibilité aux chancres. À maturité, un élagueur peut les détecter lors d’une grimpe. Les insectes les plus gourmands peuvent parfois s’avérer dommageables. On surveille également la brûlure du saule qui produit des grappes de feuilles séchées. On doit prendre l’arbre à un stade d’infestation faible pour intervenir en enlevant les parties infectées.

Bibliographie

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