L’if du Canada

14 Sep 2021

Taxus baccata

Si vous cherchez un arbuste pour ornementer votre plate-bande, l’if est définitivement un arbuste à recommander. En effet, il existe de nombreuses variétés de cette essence, chacune avec sa forme, sa couleur et sa grandeur. Il n’y a donc pas d’excuse quant à respecter le principe du « bon arbre au bon endroit ».

Ainsi, un if canadien, par exemple, n’atteindra pas plus que deux mètres de hauteur et une largeur de deux mètres et demie, tandis qu’un if du Japon Capitata peut atteindre jusqu’à quatre mètres de hauteur pour une largeur de deux mètres. De même, les différentes variétés offrent des formes diversifiées, de la forme conique au cylindre en allant jusqu’à la boule. Cette palette de dimensions et de formes entre les différents cultivars donne donc toute sa pertinence aux ifs en contexte de jardinage.

Les feuilles de l’if sont des aiguilles aplaties qui ressemblent beaucoup à celles du sapin baumier. Pour les variétés les plus populaires, les aiguilles sont d’un vert foncé et tournent au rougeâtres à l’automne.

L’if du Japon pousse en hauteur, avec une forme ovoïde, tandis que l’if canadien pousse au ras du sol, comme une galette qui ne croit qu’en s’élargissant.

Les fruits et la faune

L’if produit des petits fruits rouges, mais non comestibles.

Conditions optimales

L’enracinement de l’if est superficiel et, avec sa petite taille, il peut être planté près de la maison sans problème. Par ailleurs, sa prédilection pour l’ombre tout au long de l’année en fait le candidat idéal, justement, pour une plate-bande collée à une structure. Le plus rustique des ifs est l’if canadien, au point que l’on recommande de ne pas le protéger avec une jute à l’hiver, contrairement à l’if japonais. Sa plantation près de la maison sera aussi bénéfique pour éviter qu’il soit en contact avec le sel de déglaçage qui peut nuire à sa santé.

Élagage et entretien de l’if

Chaque variété devra être entretenue d’une manière qui lui sera spécifique. Ainsi, l’if canadien, par exemple, se reproduit par marcottage, c’est ainsi qu’il se développe en s’élargissant. Le marcottage est un dynamisme de reproduction bien curieux : ce sont les branches basses qui, au contact du sol, se transforment en racines. Il faudra donc tailler l’if canadien pour qu’il ne déborde pas de la plate-bande pour ainsi gâcher son esthétique ou empiéter sur les autres végétaux ou même les structures.

En revanche, un if du Japon pousse en hauteur. Il suffit alors de déterminer si l’on veut un arbuste au port naturel, ou si l’on cherche la symétrie parfaite, laquelle nécessite le taillage annuel et même bisannuel avec un taille-haie, et, bien souvent, pour atteindre le résultat escompté, il faut faire affaire avec un professionnel. Notre suggestion : ne rien faire, car, une fois l’aspect symétrique atteint, on est presque condamné à continuer le processus, et, de plus, on appelle le reste du jardin à revêtir cette même thématique. En bon québécois : ça ne finit plus !

Maladies

Un autre des avantages de l’if est qu’il ne comporte que peu de risques de maladies ; aucune n’est digne de mention !

Bibliographie

• Després, Catherine, et Ariane Desjardins, Abécédaire des arbres de A à Z, Éditions Petite Fleur., 2019.
• Farrar, John Laird, Les arbres du Canada, Les Editions Fides, 1996.
• Leboeuf, Michel, Arbres et plantes forestières du Québec et des Maritimes, 2016.
• Pellerin, Gervais, et Hydro-Québec, Répertoire des arbres et arbustes ornementaux: 1760 espèces et variétés de végétaux du Québec, Montréal, Hydro-Québec, 2010.