Le peuplier à grandes dents

22 Mar 2022

Populus grandidentata

Les peupliers ne sont pas reconnus pour leurs qualités en zone urbaine. Les déchets en mousses qu’ils produisent, la grandeur et l’espace exorbitant qu’ils occupent, la fragilité des branches, etc., sont des particularités qui lui ont mérité une place sur la liste des arbres interdits dans certaines municipalités. Mais il existe tout de même des arbres proche-parents qui peuvent bien s’accommoder à nos villes. Le peuplier à grandes dents, tout comme le peuplier faux-tremble, figure parmi les alternatives. Présent dans le sud-ouest du Canada, et prisé pour ses qualités de matériaux de pâtes et papiers, il s’agit d’un arbre qui saura agrémenter votre jardin.

Un arbre relaxant

Le peuplier à grandes dents est un arbre à croissance rapide, qui atteint généralement 12 mètres de hauteur ; 20 mètres tout au plus, dans certains cas. Sa largeur atteint 12 mètres à maturité. En jeunesse, l’aspect du port de l’arbre sera pyramidal, pour devenir plutôt ovale et arrondi en maturité. La couronne dégage une forme irrégulière.

L’écorce du peuplier à grandes dents peut faire penser, jusqu’à tromper l’œil, au bouleau à papier par son aspect lisse et sa couleur blanche. Avec l’âge, l’écorce change de couleur vers le gris jaunâtre, légèrement orangé. Pour bien distinguer un peuplier à grandes dents mature d’un bouleau, il faut fixer le premier mètre au bas de l’arbre. L’écorce y sera alors grise et profondément crevassée, alors qu’en hauteur, l’écorce aura une apparence encore jeune, lisse et plus pâle. Un autre détail qui permet de le distinguer de son faux ami le bouleau, c’est que son écorce ne s’exfolie pas.

Le feuillage est particulièrement ornemental en ce qu’il agrémente aussi l’ouïe. En effet, au moindre vent, les feuilles émettent un son délicat, tel un mobile naturel. Celles-ci sont ovales et grossièrement dentées, ce qui les distinguent du faux-tremble. En été, elles sont d’un vert argenté, et à l’automne, elles deviennent jaunes.

Les fruits et la faune

Les fruits ont pour seul intérêt le fait de ne pas être envahissants. Les jeunes pousses nourrissent une panoplie d’animaux, alors que les castors aiment manger son écorce.

Conditions optimales

Les racines sont puissantes et peuvent parfois dépasser le sol. Il vaut mieux de ne pas le planter à un endroit où le nivellement du sol nous tient à cœur. La plantation est facile et le choix de sol varie de riche à pauvre, de sec à humide. Il doit être planté en plein soleil.

Élagage et entretien du grand tremble

On suggère l’entretien habituel : une bonne taille de formation en jeunesse pour prévenir les défauts structurels, puis de l’élagage au besoin pour harmoniser l’arbre avec son environnement urbain et enlever le bois mort. Avec son tronc bien droit, son fût unique et ses branches bien dégagées, il est facile de l’inspecter à partir du sol. Notre préférence pour cet arbre est de privilégier l’élévation de la couronne pour une meilleure circulation et une vue bien dégagée, mais en conservant l’ombre et la tranquillité que procurent les feuilles qui chantent avec le vent.

Maladies

Les chancres sont à surveiller.

Bibliographie

• Bertrand, Dumont. Guide des arbres, arbustes et conifères pour le Québec. Broquet, 2005.
• Farrar, John Laird. Les arbres du Canada. Les Editions Fides, 1996.
• (forester.), Michael D. Williams. Guide D’identification des Arbres du Québec et de L’est de L’Amérique du Nord. Broquet, Incorporated, 2008.
• Hodgson, Larry. Arbres. Saint-Constant, Qc: Broquet, 2012.
• Langlais, Guy. La taille des arbres ornementaux. Saint-Constant, Qc: Broquet, 2002.
• Marie-Fleurette, Beaudoin, Gaudet Martin, Rocray Pierre-Émile, et Michel Labrecque. Les arbres de Montréal. Fides, 1997.
• Pellerin, Gervais, et Hydro-Québec. Répertoire des Arbres et Arbustes Ornementaux: 1760 Espèces et Variétés de Végétaux du Québec. Gouvernement du Quebec, publications vendues, 2010.