Les essences envahissantes
05 Août 2021
Introduction
Depuis l’avènement de la mondialisation, les échanges entre les divers pays sont devenus beaucoup plus faciles pour les voyageurs, touristes, chercheurs et hommes d’affaires. Depuis quelques années on a pu constater une des conséquences de l’importation d’espèces d’arbres ou de plantes exotiques, dont certaines deviennent rapidement et dangereusement envahissantes. La protection du patrimoine naturel est donc devenue parmi les sujets discutés auprès des parcs de conservation et les écoterritoires où l’on peut maintenant observer le contrôle des espèces envahissantes.
Qu’est-ce qu’une espèce envahissante?
Une espèce est envahissante lorsqu’elle pousse et se répand de façon à surpasser la végétation indigène. Elles ont tendance à être difficiles à éliminer et à se reproduire très rapidement. Il n’existe malheureusement aucune méthode efficace pour les contrôler. Le problème avec les essences jugées envahissantes est qu’elles menacent l’équilibre de l’écosystème en compromettant la biodiversité. C’est-à-dire qu’elles empêchent les autres espèces indigènes de pousser normalement. La plupart d’entre elles sont même devenues communes à nos yeux comme l’érable de Norvège ou le nerprun.
Le Nerprun
Le nerprun cathartique est une espèce d’arbuste originaire d’Europe. Celui-ci se reproduit très rapidement et se répand facilement puisque ses petits fruits noirs, en plus d’être toxiques, attirent la faune qui en fait la propagation. En guise d’exemple, on peut observer à certains endroits du Mont-Royal que le nerprun a surpassé la flore indigène et empêche les autres essences de se régénérer. La ville a donc dû procéder à l’élimination et au contrôle de l’espèce en plus de devoir reboiser les zones envahies.
L’érable de Norvège
L’érable de Norvège est l’exemple d’essence envahissante le plus flagrant. En plus d’être très répandu, il fait partie des espèces recommandées par certaines villes, probablement par ignorance. Or, bien que cet arbre soit connu et apprécié par bien des gens, notamment pour son feuillage dense qui procure un ombrage agréable et sa taille appropriée pour le milieu urbain, il reste qu’il fait partie des essences envahissantes. Comme le dit son nom, l’érable de Norvège fut importé de Norvège durant les années 50. Sa croissance est rapide et sa reproduction s’étend très loin avec ses samares. Sa résistance à la pollution et sa tolérance à l’ombre lui donnent des avantages au détriment des autres espèces. Puisqu’il pousse rapidement et qu’il possède un feuillage très dense, il dépasse rapidement les arbres indigènes en milieu forestier et l’ombrage qu’il fait empêche ceux-ci de croître. On peut encore une fois observer sur le Mont-Royal que la population d’érable de Norvège est en train de dépasser celle des érables à sucre.
L’érable à Giguère
L’érable à Giguère est sans aucun doute l’espèce la plus désagréable. Elle pousse à peu près n’importe où, entre deux clôtures ou derrière un cabanon, elle se moule à son environnement. Elle s’adapte d’ailleurs à tous les types de sols et sa résistance à la pollution et aux maladies permet à cette essence robuste de se reproduire facilement. Même une fois coupé, si les racines sont encore présentes, l’érable à Giguère repoussera. Tout comme les autres arbres envahissants, il pousse au détriment des autres. Pour bien des villes, il fait partie des espèces interdites et il est fortement conseillé de les éliminer.
Conclusion
Dorénavant, il faudra être plus vigilant quant à l’importation d’arbres ou arbustes exotiques afin de bien évaluer l’impact qu’ils pourraient avoir sur la biodiversité. La mondialisation n’a pas seulement apporté des essences envahissantes, mais aussi des maladies comme l’agrile du frêne. Il est souhaitable qu’à l’avenir la protection de notre biodiversité soit prioritaire.
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