Le noyer amer ou caryer cordiforme
05 Oct 2021
Carya cordiformis
Le noyer amer, aussi classé parmi les caryers sous le nom de caryer cordiforme, est un arbre à fruits de pacanes indigène du sud du Québec et de l’Ontario. Parmi tous les caryers, il est le plus répandu au Canada.
Celui qui plante un noyer amer dans son jardin peut s’attendre à une croissance moyennement rapide, pour atteindre de 20 à 30 mètres de hauteur et dix mètres de largeur. Quand on observe son port, on remarque les branches érigées vers le ciel, avec une écorce lisse, de plus en plus crevassée en redescendant le fut. On se demande ensuite si ce dernier a été fréquemment entretenu, puisque le fut est long et, sur les sujets matures, laisse un bas de couronne complètement dégarni. En fait, il s’agit d’un phénomène d’auto-élagage par l’effet graduel des branches basses qui meurent et tombent facilement. L’écorce du noyer des marais est lisse et grise, devenant plus rugueuse avec l’âge. Le noyer amer mature aura ainsi un aspect globulaire et arrondi, qui, avec son écorce rugueuse, mais serrée et ses feuilles reluisantes, donne l’impression d’un je-ne-sais-quoi, trop beau et trop propre pour être vrai !
Les feuilles du noyer amer sont composées de sept à onze folioles étroites et longues d’environ dix à quinze centimètres de longueur. Celles-ci sont, en été, d’un vert éclatant, comme si elles avaient été cirées. À l’automne, elles seront jaune-verdâtre.
Le bois du noyer des marais est parmi les préférés des ébénistes qui ont besoin d’un bois dur. Il est également utilisé comme bois de fumage pour les viandes.
Les fruits et la faune
Le fruit du noyer amer est une pacane, la seule pacane à pousser naturellement au Canada. Toutefois, elle n’est pas comestible pour l’être humain. Pour ce qui est des animaux, les écureuils qui ont faim et qui n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent peuvent s’en contenter, mais, avec son goût amer, elle est généralement délaissée. Les pacanes sont de grosses boules de plus de cinq centimètres, recouvertes d’une écorce verte et collante qui devient brune à l’automne.
Conditions optimales du noyer
Le noyer des marais préfère un sol moyennement humide. Il peut tolérer un peu de compactage, mais réagira mal au sel de déglaçage. Sa plantation optimale prévoit une certaine ombre pour l’accommoder.
Élagage et entretien
Avec les branches du bas de la couronne qui meurent et tombent par elles-mêmes, une bonne partie du travail se fait sans intervention professionnelle. Le rehaussement de la couronne ainsi fait, c’est l’esthétique qui est bonifiée, mais aussi, pour bien des cas, le dégagement des structures qui est assuré, puisqu’un arbre dont la cime se développe en hauteur aura moins tendance à entrer en contact avec les structures importantes comme la toiture ou les fils électriques.
Les fruits sont amers au goût et sont non comestibles, mais il se peut aussi qu’ils laissent un goût amer pour ceux qui ont cet arbre près d’une piscine. Les pacanes sont grosses et dures et elles s’imposent lorsqu’elles tombent. Il existe des outils qui facilitent le ramassage des fruits, en faire usage pourrait sauver un spécimen d’une intention d’abattage… En ce qui concerne l’élagage, il faut comprendre que le fait de couper les branches ne réduira que peu ou pas la quantité de fruits. En revanche, on peut dégager les structures, une piscine par exemple, pour éviter la chute constante de fruits et ainsi limiter les désagréments et les dommages. Dans tous les cas, mieux vaut prévenir : bien prévoir la plantation en fonction du milieu de l’arbre en projetant la grosseur à maturité peut éviter bien des maux.
Maladies
Aucune maladie ni insecte dignes de mention.
Sources :
- Dumont, Bertrand, Des arbres pour les jardins paysagers: sélection, plantation et entretien faciles, 2015.
- Farrar, John Laird, Les arbres du Canada, Les Editions Fides, 1996.
- Hodgson, Larry., Arbres, Saint-Constant, Qc, Broquet, 2012.
- Leboeuf, Michel, Arbres et plantes forestières du Québec et des Maritimes, 2016.
- Pellerin, Gervais, et Hydro-Québec, Répertoire des arbres et arbustes ornementaux: 1760 espèces et variétés de végétaux du Québec, Montréal, Hydro-Québec, 2010.
- Williams, Michael D, Guide d’identification des arbres du Québec et de l’est de l’Amérique du Nord, Saint-Constant, Québec, Broquet, 2008.
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