Candiac s’attaque à l’agrile du frêne
30 Mar 2016
Devant l’urgence d’agir pour sauver les milliers de frênes sur son territoire, la Ville de Candiac lance une campagne de sensibilisation sur les effets dévastateurs de l’agrile du frêne, dont les premières traces sont apparues dans la municipalité en 2013.
Selon Hugo Laperle, arboriculteur engagé par la Ville en septembre, la période de mortalité des arbres débute trois ans après que la présence de l’insecte ravageur ait été détectée.
« Sur les 1900 frênes dans les emprises publiques, nous avons des arbres infectés et des sites d’infestation, explique-t-il. Je soupçonne grandement certains arbres du côté privé d’être également infestés. Je veux m’assurer que les citoyens soient au courant que quelque chose va arriver avec leurs frênes. »
M. Laperle a commencé à rencontrer des propriétaires de frênes afin de les sensibiliser aux différentes avenues possibles pour sauver leurs arbres.
« L’identification du frêne dans les cours est ce qui est le plus problématique présentement. Les gens ne savent pas qu’ils ont des frênes, mentionne-t-il. Ceux qui sont au courant m’ont dit qu’ils envisageaient de les traiter cette année. »
La Ville a répertorié la présence de frênes sur environ 500 terrains privés. Elle offre le traitement préventif à tarif préférentiel pour ses résidents. L’arbre peut recevoir le produit seulement s’il est infecté à moins de 30%. Au-delà de ce pourcentage, sa période de mortalité débutera.
« L’abattage est une solution facile, mais les bienfaits des arbres matures ne sont pas là rapidement. Le traitement préventif est moins coûteux que de raser des arbres », poursuit M. Laperle.
« Un arbre qui est atteint, le frêne en particulier, devient fragile. Les branches et le tronc peuvent tomber et cela devient dangereux pour les résidents », ajoute Jacinthe Lauzon, responsable des communications à Ville.
Sauver la forêt urbaine
En 2015, Candiac a investi 70 000$ dans le traitement de la moitié des frênes publics dans les rues ainsi que dans les parcs Picardie et Fernand-Seguin. Près de 60% des frênes du parc André-J.-Côté avaient été traités en 2014. Au terme de l’offensive, la Ville espère avoir soigné 75% de ses frênes.
L’arboriculteur rappelle que la lutte contre l’agrile du frêne ne peut pas être effectuée par la municipalité seulement.
« Notre forêt urbaine est composée des emprises publiques et privées. On a besoin de tout le monde. Si nous on se bat seul de notre côté et si les citoyens n’emboîtent pas le pas, la bataille sera plus difficile », fait-il savoir.
Pour M. Laperle, la perte des frênes à Candiac, qui se trouvent aux quatre coins de la Ville, serait désastreuse pour le paysage de la municipalité.
« La forêt urbaine de Candiac a beaucoup à perdre. De raser tous les arbres de sa rue, c’est très marquant », conclut celui qui a assisté au phénomène lorsqu’il était à l’emploi de la Ville de Montréal.
La Ville de Candiac offrira une conférence gratuite d’Hélène Godmaire, du Conseil québécois des espèces exotiques envahissantes, le mercredi 30 mars prochain, à 19 h, au Complexe Roméo-V.-Patenaude.
Signes d’infestation
- Éclaircissement du feuillage
- Détérioration de la cime
- Détachement de l’écorce
- Présence de galeries en forme de S
- Présence de trous faits par des pic-bois cherchant des larves
Source: http://www.lereflet.qc.ca/actualites/2016/3/15/candiac-s-attaque-a-lagrile-du-frene-.html
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